L’accident ferroviaire du Li Trimbleu est un accident ferroviaire survenu le 5 octobre 1991 à Dalhem en Belgique.
Le train touristique, formé d'une locomotive Diesel et de trois wagons est parti de Blegny-Mine vers 14 h 35. Une dizaine de minutes après le départ, le machiniste, ayant constaté des problèmes de freinage, quitte le train pour téléphoner à partir d'une ferme voisine (famille André Ruwet) afin d'appeler de l'aide1. N'ayant pas immobilisé le train à l'aide d'un sabot de freinage, le convoi repart sans personne aux commandes après environ une minute, dévale une pente pourtant légère mais finit par dérailler à cause de d'accroissement continu de la vitesse. Il y aura au total 7 morts et 11 blessés2.
Lors de l'audition du conducteur, il est clairement apparu que ce dernier ignorait tout du fonctionnement des freins de son convoi. Les freins de la machine sont des freins à pression, c'est-à-dire qu'il faut que les réservoirs d'air comprimé soient remplis pour que la machine puisse freiner. Les voitures, au contraire, sont munies de freins à dépression, système Westinghouse. Dans le cas présent, le machiniste déclare avoir remarqué une perte d'air dans un boyau (tuyau flexible d'air comprimé reliant les véhicules entre eux). Il a eu peur de ne pouvoir freiner son convoi dans la descente. Si l'homme avait su comment le système fonctionnait, il aurait pu craindre, tout au plus, que le train ne s’arrête dans la descente, car, faute d'air, les freins du convoi se seraient bloqués. De plus, après avoir freiné (sur les voitures, donc « mettant à l'atmosphère » (vidant les réservoirs d'air) il a remis la manette de freinage en position « recharge », tout en laissant le moteur et le compresseur en marche. Comme il n'avait serré ni le frein à main de la machine ni aucun des freins à main des voitures et qu'il n'avait placé aucun sabot d'immobilisation des roues, quand le compresseur a eu rechargé les réservoir d'air des voitures, les freins se sont relâchés et le convoi immobilisé en descente est parti seul. Il est à noter que ce type de locotracteur ne disposait pas de « veille automatique ». Ce drame a suscité un important émoi dans la région. Et les autorités communales de Blegny ont choisi de ne plus renouveler l'expérience du train touristique. Désormais, le parcours du train a été transformé en une piste polyvalente pour promeneurs, cyclistes et cavaliers. (Wikipedia)