Citée dès 1047, cette église, de plan cruciforme avec 3 absides dont 2 seulement subsistent, date pour l'essentiel du 12e siècle. C'est cependant sa complexité et la juxtaposition de styles qui lui donnent sa personnalité.
À la croisée du transept, sur le mur sud, un contrefort intérieur fut édifié au 13e siècle afin de renforcer le clocher. Celui-ci est bâti sur l'ancien transept, porté sur 4 arcades, 1 ogivale et 3 en plein cintre, voûté d'une coupole à pans. Il passe d'une base quadrangulaire à une structure octogonale, percé à l'origine de 8 ouvertures gothiques dont 3 ont été bouchées par après. La cage des cloches est une construction octogone, avec piles de colonnettes jumelées, base et chapiteaux sculptés, arcades géminées, corniches pourtournées sur des colonnettes d'angle. Au 17e siècle, des modifications ont été apportées à la structure, notamment par la reconstruction de l'abside et d'une partie du croisillon nord, lequel est prolongé d'une absidiole reprise au 17e siècle, tandis que le croisillon sud fut totalement remanié au 18e siècle (arcades à droite du chœur mutilées au 13e siècle pour y créer une ouverture communiquant avec un bas-côté). Cela a entrainé la suppression de l'absidiole sud dont l'ouverture a été conservée. Entièrement voûté d'ogives, il se prolonge d'une chapelle de 2 travées se terminant par un mur percé d'une fenêtre à remplage style gothique. Sous le croisillon se trouvent les restes d'une crypte semi-enterrée du 12e siècle. Une trappe ouvre sur ce qu'il en reste, mais toute sa partie supérieure a été arasée. Enfin, le chœur, qui forme une travée, se prolonge par une abside éclairée de 2 baies ogivales. À l'entrée du chœur se trouvent des chapiteaux du 12e siècle. Ils présentent des vestiges de sculptures romanes de facture maladroite dont deux rappellent la composition végétale développée dans la crypte de Saint-Eutrope à Saintes. Juxtaposée au chœur, une chapelle gothique se découvre.
L'édifice actuel forme un plan en croix latine, comportant une nef de 4 travées, voûtée en berceau et éclairée par des ouvertures : 4 baies romanes et 2 gothiques du 17e siècle. Une curieuse disposition architecturale, aujourd'hui à peine compréhensible est à noter : la présence d'une crypte semi-enterrée dont l'ancienne voûte s'élevait au-dessus du niveau du sol actuel dans le bras sud du transept. Une trappe ouvre encore sur ce qu'il en reste, mais sa partie supérieure a été arrasée. Une telle crypte est encore visible à Saint-André-de-Lidon.
Ouverte sur demande, s’adresser à la Mairie.