Le lieu, sur un promontoire dominant le Ris-Bellot, un affluent de l'Antenne était proche de la voie romaine Saintes-Lyon dite Chemin des Romains ou Chemin chaussé.
La paroisse "Saint-Andrea de Combis' est signalée dans les textes anciens. Un sanctuaire précéda l'église (fin 12e siècle) puis l'implantation d'un prieuré de l'ordre de Saint-Augustin cité au 14e siècle. L'église Saint-André faisait partie d'un important prieuré qui a existé jusqu'à la Révolution. Ce prieuré-cure dépendait de Saint-Vivien de Saintes. Les bâtiments jouxtaient l'église qui fut exhaussée pour créer un appartement au-dessus du choeur. Les religieux restèrent dans ces lieux jusqu'au 18e siècle. C'est une église romane à un vaisseau, à nef voûtée en berceau brisé et chœur voûté en plein-cintre. Le chevet est adjacent aux bâtiments de l'ancien prieuré, devenu un temps l'école.
Le clocher de plan carré, accolé au sud de l'église, peut dater du 15e siècle. La cloche daterait du XIIe siècle. La sacristie qui suit à l'est porte la date de 1685. Restaurée en 1784 et au 19e siècle, l'église fut ensuite refaite à l'intérieur en 1910-1911 : parois, voûtes et plâtre. Une simple nef de plan allongé se terminait par une abside. Cette dernière garde quelques éléments romans occultés par les bâtiments de l'ancien prieuré. La nef est couverte d'un berceau brisé en briques. La travée sous clocher est sur croisée d'ogives. Le chœur se termine par un cul de four. Il est précédé de colonnes engagées au décor roman. Le retable en bois tourné mouluré date du XIXe siècle. Les tableaux sont de la même époque.
Le portail ouest est à trois voussures, les deux dernières étant sculptées de losanges et de pointes de diamant. Un enfeu a été pratiqué à gauche du portail. Deux statues encadrent la baie de la façade. La façade occidentale, datant du XIIe siècle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 5 décembre 1991. Elle comporte un portail, une fenêtre et une corniche avec des modillons sculptés. Lors de la rénovation de 2002 ce sont les visages du maire de Louzac et du maire adjoint de Saint-André qui ont servi de modèles.
Un petit bijou d'histoire et de mutation historique dans la destination des lieux.