Une semaine, un vélo, une femme — L’Atlas Mountain Race

Des mois se sont déjà écoulés depuis que j'ai passé la ligne d’arrivée à Sidi Rabat après 1 145 kilomètres (711 miles) de vélo à travers le paysage désertique enchanté du Maroc dans le cadre de la première Atlas Mountain Race. C’était ma première course d'ultracyclisme, et j’ai réussi à parcourir le remarquable terrain poussiéreux des montagnes marocaines malgré des virages qui m’ont semblé interminables.

En me préparant pour l'Atlas Mountain Race, j'étais à peu près sûre que je n'avais aucune idée de ce dans quoi je me lançais. Je me suis souvent retrouvée à imaginer tous les scénarios possibles, à me préparer au pire et à penser que les journées seraient si longues. En réalité, c’est le contraire qui s’est produit. Les journées étaient courtes, les nuits longues et, dans l'ensemble, c'était fini en un clin d'œil ! En me remémorant ces bons souvenirs, j'ai l'impression que je ne trouve jamais assez de mots pour décrire ce que j’ai vécu.

Au fur et à mesure que la date du départ de la course se rapprochait, j'ai commencé à hésiter. Étais-je suffisamment préparée ? Avais-je passé assez d'heures sur le vélo ? Mes compétences me permettraient-elles de surmonter les difficultés de la course et du terrain ? La rencontre avec d'autres cyclistes m’a permis de trancher. Tout le monde semblait si détendu, si bien préparé, et pourtant si gentil malgré des préoccupations similaires aux miennes. Il a été facile de me faire de nouveaux amis et je me suis rapidement sentie chez moi parmi cette nouvelle communauté d'étrangers qui partagent tous la même passion pour le vélo.

Pour reprendre la phrase de Carrie dans "Sex and the City" : "Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander... si j'aurais pu faire mieux". Et si je n'avais pas eu mes règles ? Et si je m'étais autorisée à me reposer plus longtemps ? À quoi ressemblerait la course si, etc. Mais là encore, n'est-ce pas idiot ?

En toute franchise, je préfère repenser à tout cela et ne ressentir que de la gratitude. Il est important d'être satisfaite de tout accomplissement, d'être fière de cette réussite et d’avoir fini dans les temps. Rouler parmi tant d'autres cyclistes de haut niveau, rencontrer de belles personnes et être entouré de paysages aussi magnifiques est un plaisir en soi. En fin de compte, avoir la chance de vivre cela est quelque chose dont je suis très reconnaissante.

Si ce récit vous donne envie de parcourir cet itinéraire, mais peut-être à un rythme différent tout en profitant pleinement de la randonnée, j'ai quelques suggestions pour vous permettre de l’organiser de la meilleure des manières. Par exemple, comme nous en avons discuté entre cyclistes, prendriez-vous un VTT si c’était à refaire ? Bien qu’à l'époque j'aie été têtue de répondre non, parce que je suis tellement amoureuse de mon vélo et que je ne voulais pas regretter ce choix, ma réponse serait différente à présent. Si vous me posiez cette question aujourd’hui, je vous dirais que vous serez beaucoup plus à l'aise et que vous apprécierez encore plus les descentes à VTT ! La période était idéale car l'hiver venait de finir. C’était génial de pouvoir dormir à la belle étoile, et j'ai passé ma meilleure nuit au milieu de nulle part sur un sol sablonneux et doux, entouré de milliers d'étoiles. Je suis aussi très contente d'avoir pris des pantalons chauds. Ainsi, lorsque j'étais vraiment fatiguée et que j'avais très froid sur les descentes un peu longues, je pouvais rouler confortablement.