Chevaucher le long nuage blanc — Te Ika-a-Māui

Cette Collection en 11 étapes, se déroulant en Nouvelle-Zélande, est une aventure aux antipodes de l'Europe. Je vous invite à parcourir l'île nord d'Aotearoa, la terre du grand nuage blanc comme les Maoris aiment appeler leur pays.

L'itinéraire que je vous propose part de la ville d'Auckland, pour se terminer 1 171 kilomètres plus au sud, à Wellington.

La Nouvelle-Zélande est une des dernières terres au monde à avoir été peuplée par les humains. Les premiers habitants sont des navigateurs polynésiens qui colonisent ces deux grandes îles il y a seulement 900 ans.

Ils vont nommer l'île du Nord Te Ika-a-Māui (« le poisson de Māui »), et l'île du Sud Te Wai Pounamu (« eaux de jade »). C'est dans cette partie nord, surtout dans la région de Rotorua que se concentre la majeure partie de ces peuples. Ils sont composés d'une multitude de tribus, qui ont chacune leur histoire propre. Aujourd’hui, la population de la Nouvelle-Zélande d'un peu plus de 5 millions d'habitants est constitué à 68 % d’Européens et à 14 % de Maoris.

Ce pays fait partie du Commonwealth, et a une reconnaissance respectueuse des différentes nations qui habitent ses terres. Il est très aisé d’appréhender la culture maorie, celle-ci faisant partie intégrante de la vie en Nouvelle-Zélande.

Il suffit de voir l'équipe des All blacks performer le fameux haka avant chaque match de rugby pour s'apercevoir que cette danse et ces chants traditionnels représentent une grande fierté pour le pays tout entier. Parmi les villages et les lieux qui composent cette Collection, vous ne trouverez que très peu de noms en langue anglaise. Le Maori est ainsi devenu langue officielle du pays depuis 1987 et beaucoup de noms originels ont retrouvé leur place.

Cette nation est précurseure en matière de droit de vote des femmes, accordé dès 1893. Elle est également la première à avoir reconnu une identité juridique à un fleuve en 2017.

La terre n'est malheureusement plus aussi préservée qu'elle ne l'a été. L'élevage de moutons à grande échelle a affaibli de nombreux écosystèmes déjà fragilisés. Certaines espèces invasives comme les opossums sont de véritables fléaux, que les autorités essayent tant bien que mal d'éradiquer. Il n'en reste pas moins que la nature y est sublime, et que les activités outdoors sont partout plébiscitées.

Au cours de ce voyage, vous allez traverser des sites naturels remarquables comme le parc national de Tangariro, mais aussi vous relaxer dans les bains chauds de Rotorua, suivre le cours de très beaux fleuves, appréhender la culture maorie au cours des hangis (dîners traditionnels), découvrir les arts visuels que sont la sculpture sur bois ou du jade, ainsi que le moko, le tatouage traditionnel. Et pourquoi ne pas pratiquer le saut à l'élastique, ou le tandem en parachute ?

Voyager à vélo en Nouvelle-Zélande se combine également parfaitement bien avec le Woofing (le travail volontaire dans des fermes biologiques).

Le temps y est aussi plus clément que sur l'île du sud, où il peut pleuvoir énormément. Prévoyez tout de même des habits de pluie, car le climat peut être rude. Le mieux est de découvrir ce parcours lors de l'été austral qui s'étale de novembre à mars.

Il existe de nombreux vols se rendant à Auckland. Vous pouvez voyager avec votre propre vélo de cyclotourisme en soute, préalablement bien emballé dans un carton. Il faudra simplement payer un supplément.

En fin de parcours, à Wellington, vous aurez le choix de vous rendre sur l'île du sud en franchissant le détroit de Cook par ferry jusqu'à Nelson, ou prendre le train qui vous ramènera à votre point de départ.

Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter kia pai to haerenga ! Bon voyage !